EDITO MAI 2023 : « Et j’ai écouté c’que tu fredonnes, Et j’ai écouté comment ça sonne »

Illustration actualité

Les fondamentaux fondent le mental

Cher(e)s ami(e)s, Cher(e)s abonné(e)s,

Il y a quelques jours, il y a eu Mathieu Boogaerts en concert à la Manufacture Chanson. Quelques semaines plus tôt il était venu faire une master-class et ce soir-là, sur scène, il avait encore tellement envie de partager, de transmettre de donner… Lui, avec sa guitare et ses grand yeux ronds, ses changements de rythme, de ton, tous ses petits mots les uns après les autres, tout doux et tout bien ciselés qui te promènent ici et là, qui t’emmènent, te transportent.

Et on a dansé ! Et on a chanté ! Et on a ri ! Et on a pleuré ! Et on a allumé nos briquets et nos téléphones pour les balancer au-dessus de nos têtes. De temps en temps, il disait « lumière 1 » et Niklas à la régie lumière envoyait la lumière 1. Il y avait 5 ambiances de lumière, cela a fait tout l’heure et demie de spectacle… Parfois 3, 2 puis 5 et même une fois « lumière 4 ».… Et nos yeux brillaient !

Lors du rappel, pour que ça pulse encore plus, il a demandé un delay à Sébastien, notre ingé-son. Nous étions au top de la technologie, après quelques secondes de calage de tempo, la chanson s’est emballée, on s’est balancé, chaloupé, trémoussé et on en a réclamé « une autre » !

Quand j’entends de gros producteurs de spectacle se plaindre de cachets d’artistes de plus en plus élevés et de coûts techniques faramineux. Certains disent « Mais c’est le public qui demande ça ! Ils en veulent toujours plus, il faut leur en mette plein la vue, même si les places de concerts sont de plus en plus chères ! Même si le bilan carbone est déplorable ! Mais est-ce que ce sont le nombre de lights, les faisceaux lasers, les effets pyrotechniques, les scénographies titanesques, les gigawatts de puissances qui font une bonne chanson ou donnent une émotion ? Il ne faudrait pas que cette débauche de moyens soit juste une sorte de cache misère.

Moi, le RIVA de la crèche, ce qui me fait bouger, ce qui me fait rire ou m’émeut, c’est un gars (ou une fille…) comme Mathieu Boogaerts, une guitare, du groove, quelques notes et quelques mots qui touchent et qui claquent. Alors, vivement la décroissance des concerts ! Vivement le retour à l’essentiel, aux choses simples, aux chanteurs qui chantent !

Cet édito de newsletter, un peu « hors la vraie vie », était mon dernier de la saison. En effet, GROSSE EMOTION ! C’est Olenka Witjas, notre responsable pédagogique depuis bien longtemps et grande amie depuis encore plus longtemps qui prendra la plume, en juin, avant de partir vers d’autres horizons et quitter enfin les limbes infernaux de la formation professionnelle devenue un enfer de technocratie et d’administratif. Olenka, je te souhaite plein de bonnes choses pour la suite, de continuer à défendre les artistes comme tu l’as fait depuis toujours, mais aussi beaucoup de nouveaux projets, du soleil et beaucoup de musique (Sans débauche de matos ! Juste quelques notes bleues, en l’air, suffiront…).

Prochaine et dernière newsletter de la saison 2022/2023, le mois prochain, donc par Olenka.

Stéphane RIVA

L’image du mois : Mathieu Boogaerts en concert à la Manufacture Chanson le 10/05/2023

Catégorie : Humeurs
Partage FacebookPartage TwitterPartage Email
Commentaires