Les Talents Voltaire
Mardi 21 mai, le ciel s’annonce capricieux, mais accorde une belle éclaircie au-dessus de la scène installée dans la cour d’honneur du lycée Voltaire (Paris XIème). Les « Talents Voltaire » et le groupe Billet d’Humeur ont brillé devant des élèves, professeurs et équipes pédagogiques aux sourires rayonnants.
Aboutissement de plusieurs semaines d’accompagnement par la Manufacture Chanson, dix-huit élèves se saisissent tour à tour de la scène qui résonne au son de chansons pop, rap, RnB, à texte, musique classique… Si les styles et les univers se juxtaposent, la sincérité et la générosité des jeunes interprètes est de toutes les écoles. Façades, régie, balances et micro impressionnent, certaines voix sont assurées, d’autres plus réservées mais toutes trouvent leur place grâce au soutien et à la bienveillance d’un public attentif et solidaire. « Ecoute », « respect », sont aussi des mots chers à Brice du groupe Billet d’Humeur, invité pour parrainer cette édition par les lycéens en charge de la programmation et d’une partie de la production. Après avoir présenté les Talents avec application, le chanteur a rejoint ses trois acolytes et donné corps et voix pendant près d’une heure pour un concert sans détour.
Les garçons de Billet d’Humeur ont pris leur rôle de parrain au pied de la lettre, dorant sans autorité et avec simplicité, le blason de la chanson. Brice a pris le temps de saluer le travail dont résultait chaque prestation et pointé l’engagement personnel qu’elles supposaient. Si elle peut être divertissante, la chanson ne se résume pas aux strass et paillettes mis en avant par les médias. Mais à voir l’investissement des jeunes talents, tous ont pris le micro avec estime, parce que la chanson est pour eux un exutoire avant d’être une fabrique à star, elle est la voie qu’ils ont choisie pour se raconter. A Voltaire, ce mardi, la jeune génération a montré qu’elle n’était pas ce que l’on voulait bien penser d’elle, qu’elle avait des choses à dire et qu’elle n’avait pas peur d’élever la voix.
Emilie Gomez
Dans le cadre du dispositif CREAC