Gauvain Sers [Le Parisien]

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Article sur GAUVAIN SERS
LE PARISIEN, 28 MAI 2017

 

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Gauvain Sers : Renaud est Morgane de lui.

Le chanteur a triomphé en première partie de la star. Son premier album s’annonce comme l’une des sensations de la saison.

Il avait acheté ses places depuis longtemps. Gauvain Sers attendait avec impatience le premier concert parisien de Renaud, le 11 octobre dernier. «C’était la première fois que je le voyais». Pour le voir, il l’a vu. Depuis la scène, après avoir fait sa première partie. «Du coup, je n’ai pas revendu les billets, je les ai gardés.» Premier souvenir d’une incroyable histoire que le Creusois de 27 ans vit depuis six mois avec l’une de ses idoles.

 

«A l’automne dernier, Renaud cherchait une première partie pour ses concerts parisiens. Quatre jours avant de commencer, il est tombé sur une de mes chansons. Et il m’a appelé.» Le jeune chanteur guitariste, dont le nom commence à circuler dans les maisons de disques, est au restaurant avec sa compagne quand son téléphone sonne. «Allô, c’est Renaud… le chanteur.»

 

«Je tremblais de partout. Il voulait en entendre davantage. Je me suis retrouvé à chanter dans son salon quelques jours plus tard.» L’audition est concluante. Gauvain Sers monte sur la scène du Zénith. Un triomphe. «On a vendu 150 CD le premier soir et jusqu’à 470 le dernier.» Emballé, Renaud l’embarque sur sa tournée, où Gauvain Sers vend plus de 19 000 exemplaires de son premier 5 titres. Des chansons qui s’écoutent et se regardent. Car Gauvain Sers dessine autant qu’il écrit, manie les mots et les images. On s’imagine en statue de la place de la République quand il la fait parler dans «Mon rameau». On roule avec lui et ses frères le temps de Dans la bagnole de mon père». Et puis, on reste sans voix face à «Mon fils est parti au djihad». Un sujet casse-gueule traité en finesse, ultime chanson de son premier véritable album, qui sort le 9 juin chez Mercury, label d’Universal, porté par «Pourvu», premier single brillant dont le clip est signé Jean-Pierre Jeunet.

 

VIDEO. Gauvain Sers chante «Mon fils est parti au djihad» en live au Parisien 

 

Le destin s’est soudain accéléré pour Gauvain Sers, très sollicité par les maisons de disques. «J’ai choisi celle qui avait le mieux compris qui j’étais.» A savoir, un gamin sorti de nulle part ou presque, élevé entre un prof de maths et une pharmacienne à Dun-le-Palestel (Creuse), 1 200 habitants. «Mes parents n’étaient pas du tout musiciens. Mais mon père connaît toute l’histoire de la chanson à texte depuis les années 1950. Mes goûts pour Leprest, Brassens, Brel viennent de lui.» L’amour des mots aussi, que Gauvain commence à manier à la fin du lycée. «J’ai voulu très vite m’accompagner, alors je me suis mis à la guitare à 19 ans.»

 

VIDEO. Gauvain Sers chante «Pourvu» en live au Parisien

Pourtant, le garçon est plutôt cartésien, matheux même. A 17 ans, il vient à Paris en prépa, puis part à Toulouse en école d’ingénieur. «J’ai assuré mon diplôme en me disant  : Après, on verra.» Et on a vu. Il suit les cours de la Manufacture Chanson à Paris pour peaufiner la composition, l’écriture, se frotte au public dans de petits lieux… tout en travaillant un an en tant que programmeur. «Je me suis vraiment rendu compte que cette vie-là n’était pas pour moi.» Celle de chanteur populaire lui tend les bras, surtout avec un premier album enthousiasmant qui devrait toucher tous les publics, les amateurs de chanson réaliste comme les fans de variété fédératrice.

 

Gauvain a tout ça sous sa casquette qu’il ne quitte jamais. «Au départ, c’était esthétique, mais aujourd’hui, c’est celle du mec de la campagne comme du titi parisien. Ça me correspond bien.»

 

VIDEO. Gauvain Sers chante «Dans mes poches» en live au Parisien

Emmanuel Marolle, Le Parisien

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