Retour sur la rencontre avec Jean-Claude MARCHET – par Julien G.

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Le mardi 9 mai 2017, Jean-Claude MARCHET, directeur des Bains Douches de Lignières, était l’invité de notre rencontre professionnelle.

nous revenons sur cette rencontre, via les notes prises par julien G.

 

Ses débuts

Jean-Claude Marchet a commencé dans la banque pendant une dizaine d’années.
Le déclic a été la création d’une maison de la culture à Bourges, la première, inaugurée en 1963.
Sa femme aussi a contribué à mûrir cette idée de créer une salle.
Il a toujours aimé la poésie et la chanson.
Ils ont commencé comme volontaires à accueillir des artistes via des initiatives décentralisées.
Un collègue a ensuite voulu créer une association culturelle, un cinéma désaffecté… l’idée a mûri en 1978.
Dans la cour du cinéma, il y a les bains douches municipaux. Ils ont l’envie d’y faire des choses, sa femme et lui en particulier. Au départ, une simple envie d’accueillir les artistes, pas forcément une vocation professionnelle.
Pendant 10 ans ils ont développé le lieu, en parallèle de leurs emplois.
En 1988,  pour fêter leurs 10 ans, ils ont créé un festival, « l’ère du temps », sur 6 jours.
La DRAC leur a proposé ensuite de l’aide de subventions, car ils ont repéré toutes leurs activités.
En 1990, une commission de sécurité passe et leur dit que rien n’est aux normes : fermeture obligatoire.
La DRAC et la mairie les ont soutenus pour faire les travaux, via un programme d’aide aux petites salles de spectacle.
Ils ont pu ensuite passer un cap et commencer à accueillir des artistes en résidence à partir de 1994.
Puis labellisation du lieu par le Ministère de la Culture dans les années 90.
L’année suivante, la région Centre lui propose de monter un projet de chanson avec un contrat régional : une équipe permanente s’installe enfin.
Puis, suite à des soucis de sécurité, de mise aux normes… menaçant la salle, la mairie décide de racheter une maison bourgeoise à côté et agrandit le lieu. 3,5 millions HT de travaux.
En plus, l’association s’est endettée de 250 000 euros pour investir dans la salle et bénéficier d’une excellente scène et technique.

 

Aujourd’hui

Jauge : jusqu’à 350 entrées.
8 personnes à temps plein.

Leurs 3 activités : Programmation, festival et mission chanson pour la région (ils travaillent avec une vingtaine d’écoles dans la région).
Le « Service des publics » : des aides de la DRAC pour aborder le public et faire découvrir la musique. Souvent les artistes en résidence le font.

 

Programmation

Environ 30 artistes par saison, dont 7 spectacles jeune public.
Les artistes y jouent une ou deux fois par an.
Un festival avec une vingtaine d’artistes.
Des résidences : 8 ou 9 par saison.
Ils prennent en charge tout ce qui a trait à leur venue (matériel technique, hébergement, restauration … ). Il y a tout sur place.
La création est un aspect important pour eux. Un lieu convivial.
Des répétitions publiques sont mises en place.
Pas de nécessité d’offrir un concert à la fin de la résidence.
Par contre, ils sont programmés dans la salle.
Ils font aussi des expositions, des vernissages, liés à la chanson, ou d’artistes qui sont également chanteurs.

C’est un lieu fidèle. Ils ont grand plaisir à suivre des artistes au long de leur carrière.
Ex : Clarika, Jeanne Cherhal… sont venues plusieurs fois.
Ils les impliquent sur des travaux d’écriture avec des collégiens par exemple…
Ils accueillent aussi des premières parties. Renan Luce, Vincent Delerm, Daphné… y ont fait des 1ères parties.

 

LE Public

Environ 350 adhérents membres de l’association, environ 1000 personnes viennent et suivent le lieu.

 

Enjeux futurs

Ils espèrent rester SMAC malgré un changement de direction.
Il restera dans l’association et sa femme, Annie, reste présidente de l’association.
Embauche de son successeur à partir du 1er octobre 2017.
Les pré-requis pour diriger un lieu comme les bains douches ? Selon lui : être passionné, rigoureux, bien accueillir les artistes, savoir prendre des risques, ne pas avoir peur de parler/manipuler de l’argent : importance d’une bonne gestion car gros risques financiers parfois.
Il estime que son métier est de remplir sa salle. Ce n’est pas à l’artiste.

 

Julien G.

Catégorie : Focus
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